En 2003, la mise en oeuvre du réseau RER était prévue pour la fin 2012. Aujourd’hui, l’échéance est reportée à 2022.
Certaines choses peuvent déjà être mises en oeuvre aujourd’hui pour Bruxelles et les Bruxellois.
Une proposition de résolution a été déposée en ce sens et adoptée ce vendredi 13 mars au Parlement bruxellois. J’en suis l’un des signataires.
Intervention de Marc Loewenstein lors de la séance plénière du Parlement bruxellois du 13 mars 2015
Concerne : la proposition de résolution visant à défendre la mise en œuvre effective du RER en zone métropolitaine intégrant un rôle régional du rail (document n°A-76/1 – 2014/2015)
Monsieur le Président,
Chers Collègues,
Depuis une dizaine d’année que je suis ce dossier du RER, comme collaborateur d’abord, comme député depuis peu, à chaque année qui passe, correspond plus d’une année de retard supplémentaire pour la finalisation du réseau.
Comme l’a rappelé Joëlle Maison dans son rapport, en 2003, l’opérationnalité du réseau était prévue pour la fin 2012. Aujourd’hui, les délais et investissements nécessaires ont finalement été fixés à 2022 par le Plan pluriannuel 2013-2025 du groupe SNCB.
Ceci, sans compter que le Gouvernement fédéral a diminué sa dotation à la SNCB, que les besoins pour les travaux sont évalués à environ 965 millions d’euros, que le solde disponible est de 460 millions et que, pour les 500 millions restant, on attend toujours des éléments concrets de la part du pouvoir fédéral.
Les FDF ont toujours été très attentifs à l’évolution du dossier RER.
Ce dossier symbolise très bien les contraintes et les réalités auxquelles est confrontée la Région bruxelloise, tant pour ce qui concerne la question de la mobilité, que pour ce qui concerne sa base territoriale, l’hinterland socio-économique de Bruxelles, et la nécessité absolue de concertation avec les 2 autres régions et le Fédéral pour faire avancer les choses.
Il est aujourd’hui essentiel d’adresser un message clair au gouvernement fédéral afin de rappeler les demandes bruxelloises et l’intérêt du RER pour les Bruxellois eux-mêmes.
Certains chantiers peuvent dès aujourd’hui être développés en intra-bruxellois et il est important d’insister sur ce point.
Si le Plan Pluriannuel d’Investissement défend une desserte régulière et étendue des gares bruxelloises, s’il vise aussi à valoriser le réseau bruxellois et ses 30 gares et à renforcer la sécurité, nous devons, au-delà de cette position générale, être plus précis et fixer des objectifs plus clairs.
Je pense notamment à une desserte régulière toutes les 15 minutes, à une desserte étendue en soirée et le week-end, ou encore à l’amélioration des aménagements de gares qui doit assurer l’intermodalité, via des parkings voitures et vélos sécurisés, une billettique uniformisée, des horaires et correspondances coordonnés, etc.
Au-delà des positions de chacun, que son parti siège dans la majorité ou dans l’opposition, à la Région ou au Fédéral, ce texte peut recevoir l’adhésion de tous les parlementaires bruxellois. Une partie de l’opposition nous a rejoint en commission, j’ai encore l’espoir qu’Ecolo et Groen lui emboitent le pas.
L’amendement signé en commission par tous les groupes, sauf Ecolo-Groen, et concernant les mesures d’accompagnement, vise, non pas à faire marche-arrière ou à renier nos engagements comme ils le pensent – et c’est ce qui a motivé leur abstention – mais simplement à ne pas mettre toute la responsabilité des mesures d’accompagnement sur les seuls Bruxellois et à préconiser plutôt un dialogue avec le Fédéral afin que chacun assume bel et bien ses responsabilités.
En conclusion, adopter ce texte à l’unanimité donnerait ce signal clair des Bruxellois et au gouvernement fédéral et à la SNCB afin que ceux-ci prennent pleinement conscience de nos attentes, attentes qui sont aussi et surtout celles des Bruxelloises et des Bruxellois.
Marc Loewenstein
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