Le stationnement des trottinettes sur les dropzones

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Le stationnement des trottinettes reste anarchique. Certaines communes prennent des mesures sans cohérence globale. Le Parlement a adopté une ordonnance pour apporter une solution concrète : les dropzones. Quid de sa mise en oeuvre concrète sur le terrain ?

Question orale de M. Marc LOEWENSTEIN, Député bruxellois DéFI, à Mme Elke VAN DEN BRANDT, Ministre, chargée des Travaux publics, de la Mobilité et de la Sécurité routière.

Concerne : La stationnement des trottinettes et la mise en place des dropzones

Le 11 mars dernier, le Parlement a modifié l’ordonnance de 2018 relative à l’utilisation de modes de transport partagés en flotte libre alternatifs à l’automobile, pour faire court, l’« ordonnance trottinettes ».

L’aspect principal et très attendu de cette réforme est l’introduction de dropzones, zones de dépôt exclusivement dédiées au stationnement des trottinettes et vélos partagés en flotte libre. Il est ainsi prévu que, lorsqu’elles seront d’application sur un territoire, il ne sera plus possible pour un trottinettiste de clôturer sa location s’il n’a pas stationné son engin à l’endroit dédié.

Si certaines dispositions de l’ordonnance sont déjà d’application, le déploiement de ces dropzones dépend de l’adoption d’un arrêté d’exécution, mais aussi d’une concertation avec les communes et les opérateurs. Il est par ailleurs prévu que la Région aide financièrement et opérationnellement les communes pour établir ces dropzones.

Nous voilà plus de six mois après l’adoption de cette ordonnance et nous continuons à entendre de nombreux citoyens mécontents de la situation actuelle. Nous ressentons une certaine impatience de leur part, impatience que je partage, sans doute mes collègues également, à voir le stationnement de ces trottinettes enfin organisé.

Si les personnes valides peuvent contourner ces obstacles sur les trottoirs, c’est beaucoup plus compliqué pour des personnes à mobilité réduite, dans lesquelles j’intègre non seulement les personnes en situation de handicap, mais également les personnes âgées, les piétons avec caddie et, bien sûr aussi, les parents avec poussette, … 

Compte tenu de cette réalité, si certaines communes comme Forest que j’ai interrogée lors du conseil communal de juillet dernier ne font rien, d’autres comme Evere, Berchem-Sainte-Agathe, Woluwé-Saint-Lambert, Woluwé-Saint-Pierre ou encore Uccle ont pris les devants en lançant des initiatives au niveau local. Si les dispositifs mis en place améliorent, selon les cas, la situation sur le terrain, ils sont différents les uns des autres. Or, notre souhait, en adoptant une telle ordonnance, est de développer un système uniforme et cohérent sur tout le territoire et pour tous les opérateurs.

Enfin, selon mes informations, les communes ont reçu un courrier de votre cabinet précisant qu’un bureau d’études avait été mandaté pour préparer la mise en œuvre de l’arrêté et que vous reviendrez vers elles dans le courant du mois d’octobre.

Dès lors, j’aimerais vous poser les questions suivantes :

  • Où en est-on dans l’élaboration de cet arrêté d’exécution ?
  • Quelle est la mission exacte du Bureau d’études et quand doit-il rendre ses conclusions ?
  • Qu’en est-il de la concertation avec les opérateurs et les communes pour la cartographie des dropzones ?
  • Quand ces dropzones seront-elles effectives sur le terrain ?
  • Quels seront les aides opérationnelles et financières accordées aux communes pour l’installation de ces dropzones et la mise en œuvre effective de cette ordonnance ?

Marc LOEWENSTEIN


Pour découvrir le compte rendu des débats, cliquez ici et choisissez la Commission Mobilité du 18/10/2022. Il est disponible quelques jours après la date du débat.

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