Bruxelles va se doter d’une politique spécifique en matière de données afin des mieux organiser et utiliser les données issues des administrations publiques. L’idée est d’exploiter tout leur potentiel.
Cadastre, gestion, échanges des donnéesentre les autorités publiques et, bien-sûr, respect de leur confidentialité et de leur sécurité, tels sont les enjeux auxquels il faudra répondre.
Question orale de M. Marc LOEWENSTEIN, Député Bruxellois DéFI, à M. Bernard CLERFAYT, Ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, du bien-être animal, de la transition numérique et des pouvoirs locaux.
Concerne : La stratégie bruxelloise des données
Notre utilisation croissante du numérique et ses applications concrètes impliquent la production et le traitement d’un volume considérable de données. Or, cette conséquence de la numérisation est une constante peu importe le secteur d’activités. A ce titre, les administration locales et régionales sont largement confrontées à une masse de données gigantesque dont n’est pas toujours faite l’utilisation la plus optimale.
Pourtant, un travail de fond sur le traitement et l’utilisation de ces données pourrait améliorer significativement leur utilisation et leur utilité. A cet égard, nous apprenions récemment que la Région bruxelloise allait se doter d’une politique spécifique en matière de données afin des mieux organiser et utiliser les données issues des administrations publiques. L’idée est d’ainsi exploiter tout leur potentiel. Pour ce faire, plusieurs axes sont prévus dans la stratégie bruxelloise des données.
Dans un premier temps, il est question d’établir un cadastre de toutes les données existantes. Cette cartographie permettra de décider du traitement à leur accorder. L’occasion aussi d’expliquer toute une série de bonnes pratiques en matière de gestion des données aux administrations sollicitées. Ensuite sera mise en place un régime de gestion des données pour harmoniser leur utilisation dans les administrations : il s’agit ici d’organiser, d’archiver et de créer en langage commun en vue de pouvoir les échanger entre administrations. Enfin, la stratégie vise à mettre en place d’ici fin 2022 une plateforme bruxelloise d’échange de données qui permettra d’exploiter au maximum les données des Bruxellois.
Je me réjouis de voir que la Région se dote enfin d’une stratégie en la matière, tout en se portant garante du respect de la confidentialité et de la sécurité. En effet, selon les informations communiquées, la nouvelle stratégie respectera scrupuleusement le RGPD et fera l’objet du contrôle de l’APD. Toutefois, j’aurais souhaité vous entendre sur des points spécifiques de cette nouvelle stratégie bruxelloise des données.
Monsieur le Ministre, à ce propos, voici mes questions :
- Pourriez-vous nous expliquer le réel avantage pour la Région de mener cette politique ?
- Quels sont les freins que vous pensez rencontrer ? Disposez-vous d’une estimation des coûts et bénéfices liés à l’harmonisation et l’échange de données entre les administrations ? Si oui, pourriez-vous nous fournir ces chiffres ?
- Pourriez-vous davantage nous détailler les conséquences concrètes d’une telle stratégie pour les citoyens bruxellois, notamment concernant les relations qu’ils entretiennent avec leurs administrations ?
- De quelle manière cette stratégie favorisera-t-elle un changement de culture au sein des administrations bruxelloises ?
- Comment concevez-vous les interactions entre cette nouvelle politique en matière de données et le développement de l’intelligence artificielle en Région bruxelloise ?
- Enfin, s’agissant de données, une attention particulière doit être portée sur le respect de la vie privée. Pourriez-vous me préciser quelles seront les mesures prises pour que ce principe soit scrupuleusement respecté et que les usagers soient bien rassurés du traitement fait de leurs données ?
D’avance je vous remercie pour vos réponses.
Marc LOEWENSTEIN
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