Conséquences de l’annulation par le Collège de l’Environnement du permis pour la construction du dépôt Marconi

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Suite à un recours de riverains et de la commune de Drogenbos contre le permis d’environnement délivré par l’IBGE à la STIB pour la construction de ce dépôt, le Collège de l’Environnement a donné raison aux requérants et refusé ainsi le permis à la STIB.

Alors que Drogenbos et Uccle se sont prononcées contre ce dépôt, Forest n’a toujours pas fixé de position claire.

Interpellation de Marc Loewenstein, Conseiller communal MR-FDF, au Collège des bourgmestre et échevins de la commune de Forest

Concerne : Conséquences de l’annulation par le Collège de l’Environnement du permis pour la construction du dépôt Marconi.

Madame la Bourgmestre,
Mesdames et Messieurs les Echevins,

Ce n’est pas la première fois que je reviens vers vous pour faire le point sur l’évolution du dossier de l’implantation par la STIB d’un dépôt de trams sur le site Marconi-SAIT,

Il a plus de deux ans déjà, lorsque la STIB prévoyait, dans son contrat de gestion 2007-2011, la construction d’un tel dépôt à cheval sur les communes d’Uccle, Drogenbos et Forest, ou, à tout le moins, engendrant des conséquences pour la quiétude des riverains de cette zone, j’étais intervenu pour savoir si les riverains avaient été concertés et si les conséquences en termes d’environnement et de mobilité avaient été évaluées.

Entre-temps, des comités de quartier se sont constitués, des réunions d’information et comités de concertation se sont tenus, il a été recommandé au gouvernement bruxellois une étude d’incidences ainsi que l’étude de pistes alternatives, etc…

Je suis bien conscient que pour mieux desservir Uccle et Forest, il faut des transports publics performants et qu’il faut bien mettre ces trams quelque part en fin de service.

Certains laissent penser que les riverains qui se mobilisent seraient atteints du syndrome de Nimby et, ne désirant pas subir de nuisances ponctuelles liés à des travaux d’aménagement, seraient hostiles à tout changement dans leur quartier.

Or, en analysant le projet en cours de la STIB, on ne peut que leur donner raison. En l’état, ce projet porterait bien une lourde atteinte au cadre et à la qualité de vie des habitants du quartier. Il occasionnerait ainsi : pollution atmosphérique, pollution lumineuse, pollution sonore, absence de zone tampon, proximité d’habitations, risque de problèmes d’inondations, déplacement de la promenade verte, augmentation des nuisances liées au trafic automobile…

On le sait, le gouvernement bruxellois n’a pas donné suite à la demande d’étude d’incidences. En outre, une nouvelle demande de permis, qui n’enlève rien à la première, doit être introduite par la STIB et la Région. La Ministre de la Mobilité a d’ailleurs annoncé le 28 octobre dernier au Parlement bruxellois qu’un rapport d’incidences (et pas une étude d’incidences comme demandé par le comité de concertation), rapport d’incidence aussi complet que possible, soit dressé pour mettre en comparaison différentes alternatives de localisation.

Contrairement à ce que vous m’avez répondu lors de ma dernière interpellation sur le sujet le 29 septembre dernier, la Ministre de la Mobilité a décidé d’examiner sérieusement toutes les propositions d’implantations alternatives, en ce compris en Région flamande. Il m’a été communiqué certaines pistes de solutions en Région flamande qui sembleraient acceptables quant à la localisation mais qui coûteraient très cher parce que, pour les atteindre, il faudrait traverser le ring.

Le Collège a-t-il plus d’informations par rapport à ces pistes ? Les discussions entre les différents acteurs ont-elles progressé ?

Suite à un recours de riverains et de la commune de Drogenbos contre le permis d’environnement délivré par l’IBGE à la STIB pour la construction de ce dépôt, le Collège de l’Environnement a donné raison aux requérants et a refusé ainsi le permis à la STIB. Dans sa décision, le Collège de l’Environnement recommande, comme le comité de concertation l’a fait, une étude d’incidences. Il pointe également notamment la question de la mobilité et l’impact du projet sur la nappe phréatique.

Compte tenu de cette nouvelle et importante décision du Collège de l’Environnement, j’aimerais connaître la position de la commune et savoir si de nouvelles concertations sont prévues ou se sont déjà tenues avec les communes voisines, la STIB, la Région ou encore les gestionnaires de sites alternatifs où le dépôt pourrait éventuellement être implanté.

Enfin, une motion votée à l’unanimité par le conseil communal visant à améliorer les transports publics à Forest a été transmise à la STIB. Nous savons combien les relations entre la commune et la STIB ont été tendues ces derniers temps et à juste titre.

Du fait de cette situation d’attente quant au site Marconi, est-ce que des améliorations au réseau de transport public à Forest sont néanmoins prévues ? Des projets de modifications de lignes sont-ils en cours de réalisation ? Dans l’affirmative, quelles sont les modifications prévues et dans quels délais ?

Je remercie le Collège pour ses réponses.

Marc Loewenstein

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