La collecte des déchets ménagers pendant les heures de pointes

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Une question revient sans cesse de la part d’habitants, d’automobilistes… : pourquoi est-ce que les collectes sont font systématiquement pendant les heures de pointes ?

Certes ce n’est pas systématique et l’objectif de Bruxelles Propreté n’est pas de contribuer aux embouteillages, mais la question mérite néanmoins qu’on s’y penche sérieusement, qu’on apporte une réponse claire aux Bruxellois, qu’on démontre que toutes les solutions possibles ont été creusées pour éviter les collectes pendant les heures de pointe.

Qu’ils s’agissent des automobilistes, embourbés aux heures de pointe dans le trafic et mécontents, ou des travailleurs de la propreté, en pleine tâche, la piste d’une adaptation des horaires de collecte des déchets mérite d’être questionnée, et ce pour rencontrer les intérêts des uns et des autres.

Question orale de M. Marc LOEWENSTEIN, Député bruxellois DéFI, à Mme Fadila LAANAN, Secrétaire d’Etat, chargée de la Propreté publique, de la Fonction publique, de la Recherche scientifique et des Infrastructures sportives communales

Concerne : L’adaptation des horaires de ramassage des déchets et les conséquences sur la mobilité

Dans votre dernière réponse sur la réforme de la collecte des déchets, vous annonciez avoir demandé à Bruxelles-Propreté de vous proposer des schémas de tournées qui favorisent l’équilibre des charges, visant ainsi à instaurer une égalité entre les agents. Cette réforme est annoncée pour le 2 janvier 2017.

Dans le cadre de cette modification de l’organisation des collectes de déchets ménagers, il est important selon moi d’aborder, en plus l’objectif de renforcer l’efficacité du ramassage et d’améliorer la protection des travailleurs, l’aspect mobilité de l’organisation de ces collectes.

Une question revient sans cesse de la part d’habitants, d’automobilistes… : pourquoi est-ce que les collectes sont font systématiquement pendant les heures de pointes ? Certes ce n’est pas systématique et l’objectif de Bruxelles Propreté n’est pas de contribuer aux embouteillages, mais la question mérite néanmoins qu’on s’y penche sérieusement, qu’on apporte une réponse claire aux Bruxellois et qu’on démontre que toutes les solutions possibles ont été creusées pour éviter les collectes pendant les heures de pointe.

Dans un article du quotidien Le Soir, en date du 20 avril 2016, parmi les solutions « Pour sauver Bruxelles » proposées par les internautes, celle d’améliorer la fluidité de la circulation durant les heures de pointe au travers d’une adaptation des horaires de ramassage des déchets.

En 2012, l’association Touring faisait état des 681 plaintes, contre 483 en 2003. Au hit parade des récriminations, la perte de temps occupe le haut du classement. Le matin, cette perte de temps a en effet des implications importantes pour les travailleurs qui doivent se rendre au boulot ou encore déposer leurs enfants à l’école pour ne citer que ces deux exemples. Si les automobilistes adaptent bien souvent leurs comportements face aux imprévus et files prévues (grèves, déviations, etc.), ils ne peuvent pas tout anticiper. Résultat de courses : énervements, empressements, comportements imprudents, irritabilité, collectes rapides laissant des traces en voirie, et j’en passe…

Outre, les désagréments en termes de mobilité, cette situation a comme incidence d’augmenter les risques auxquels sont confrontés les travailleurs de la propreté à Bruxelles. Comme dans toute charge qui exige à la fois une forte dépense physique et beaucoup de vigilance, le métier d’éboueur est dangereux. Collecter les déchets, c’est travailler sur une machine en soi dangereuse, qui se déplace au milieu de la circulation.

Qu’ils s’agissent des automobilistes, embourbés aux heures de pointe dans le trafic et mécontents, ou des travailleurs de la propreté, en pleine tâche, la piste d’une adaptation des horaires de collecte des déchets mérite d’être questionnée, et ce, pour rencontrer les intérêts des uns et des autres.

Madame la Secrétaire d’Etat, mes questions sont les suivantes :

  • Dans les schémas de tournée que vous avez commandés auprès de Bruxelles Propreté, la question de la mobilité et plus spécifiquement de la fluidité du trafic en heure de pointe est-elle posée et rencontrée ? Quelles sont les instances et associations que vous avez consultées sur le sujet ?
  • Des pistes sont-elles prévues dans le cadre de la réforme de la collecte des déchets qui permettraient d’avoir un impact positif sur la mobilité à Bruxelles et ainsi fluidifier le trafic aux heures de pointe ?
  • Par ailleurs, je souhaiterais vous entendre sur les risques que rencontrent les travailleurs de la propreté et qui sont liés à l’utilisation de la voie publique ? Des données existent-elles sur le nombre d’accidents pour ces deux dernières années ? Quelles sont les mesures mises en œuvre pour réduire ces risques ?

Ce serait une occasion manquée que de réformer la collecte des déchets ménagers sans résoudre en même temps le problème des embouteillages. Si d’autres grandes villes arrivent à relever ce défi, pourquoi pas Bruxelles…

Marc LOEWENSTEIN


Pour découvrir le compte rendu des débats, cliquez ici et choisissez la Commission de l’Environnement du 25/10/2016. Il est disponible quelques jours après la date du débat.

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