La limitation de la vitesse des trams en vue des réduire les nuisances subies par les riverains de certaines voiries bruxelloises

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Le passage de trams sur diverses voiries bruxelloises peut générer des nuisances en termes de bruits, de vibrations, mais aussi des dégâts sur certaines habitations.

Ces nuisances peuvent survenir notamment à cause de leur vitesse.

Ma question vise à demander le respect des 30km/h à certains endroits problématiques.

Question orale de M. Marc LOEWENSTEIN, Député bruxellois DéFI, à Mme Elke VAN DEN BRANDT, Ministre, chargée des Travaux publics, de la Mobilité et de la Sécurité routière.

Concerne : La limitation de la vitesse des trams en vue des réduire les nuisances subies par les riverains de certaines voiries bruxelloises.

Le passage de trams sur diverses voiries bruxelloises peut générer des nuisances en termes de bruits, de vibrations, mais aussi des dégâts dans certaines habitations. C’est le cas, à l’avenue de l’Hippodrome, à l’avenue du Derby, c’est aussi le cas au boulevard de la Cambre et sur d’autres voiries bruxelloises.

Si, lors de la pose ou de la rénovation des rails, des dispositifs anti-vibrations ont été installés ou renforcés, les nuisances subsistent par endroit et la seule solution raisonnable envisageable est de diminuer la vitesse des trams lors de leur passage aux endroits qui génèrent particulièrement des nuisances. Cette réduction de la vitesse peut s’opérer soit par le simple comportement du chauffeur qui ralentit de lui-même, sensibilisé par ses formations à la conduite défensive ou par des instructions ponctuelles, soit au moyen d’un dispositif physique installé au niveau des rails.

Je suis bien conscient que les trams ne sont pas soumis au Code de la route, qu’ils sont toujours prioritaires et pas soumis aux limitations de vitesse.
L’argument de la STIB pour ne pas limiter la vitesse des trams est de rappeler « l’importance pour la Région d’offrir un transport public performant aux citoyens », de rappeler qu’il s’agit d’une « mesure phare dans la politique régionale de lutte contre la pollution de l’air et la congestion de la ville ». Et cette performance se construit, entre autres, par un temps de parcours attrayant.
Selon la STIB, les limitations de vitesse fermes en dessous de 50 km/h sont « strictement réservées aux contraintes de sécurité ferroviaire (exclure les risques de déraillement sur un aiguillage par exemple) ». Ce qui est en contradiction avec d’autres réponses de la STIB à des riverains dans lesquelles elle précise, d’une part, que les trams roulent à 30km/h devant les écoles et, d’autre part, que certains éléments peuvent amener à imposer une limitation de vitesse sur certains tronçons et que les situations doivent être examinées au cas par cas.

Par ailleurs, lorsque la STIB est confrontée à des plaintes de la part des riverains, elle précise toujours exploiter le réseau de transports publics dans le respect des règles en vigueur en matière de sécurité et de nuisances aux riverains, qu’elle reste résolument à l’écoute de riverains qui se plaindraient de nuisances perçues au passage de ses véhicules.

En conclusion, si la vitesse commerciale est importante pour la STIB, il est évident pour moi que la qualité de vie des Bruxelloises et des Bruxellois l’est encore plus. A partir du moment où le Gouvernement répète vouloir rendre la ville à ses habitants, améliorer leur qualité de vie, il m’est très compliqué de comprendre pourquoi il ne pousserait pas la STIB à placer à certains endroits problématiques des dispositifs ralentisseurs visant à préserver le bien-être des riverains.

  • Au vu des communications contradictoires de la STIB concernant les limitations de vitesse, dans quelles circonstances la STIB peut-elle être amenée à mettre en place des dispositifs ralentisseurs pour ses trams ?
  • La STIB est-elle seule maîtresse de la limitation de vitesse de ses trams ?
  • Quelles sont les voiries actuellement dotées de dispositifs ralentisseurs au niveau des rails ? Pour quelles raisons y ont-ils été installés ? Sont-ils partout activés ?
  • J’ai cité trois voiries dans mes développements : l’avenue de l’Hippodrome, l’avenue du Derby et le boulevard de la Cambre. Un dispositif ralentisseur existe pour la première. La STIB ne semble pas vouloir réduire la vitesse sur les deux autres pour privilégier la vitesse commerciale. Cette position est-elle partagée par le Gouvernement ou prévoit-il de prendre des actions pour préserver la qualité de vie et l’intégrité des immeubles de ces deux voiries ?
  • La STIB a-t-elle été saisie d’autres demandes similaires pour d’autres voiries ?

Je vous remercie pour vos réponses.

Marc LOEWENSTEIN


Pour découvrir le compte rendu des débats, cliquez ici et choisissez la Commission Mobilité du 29/06/2021. Il est disponible quelques jours après la date du débat.

Source photo : Google street view

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