Le canal de la Senne est une voie navigable aujourd’hui en partie exploitée par Brussels by Water, une association de développement qui a pour objet l’utilisation touristique, récréative et éducative des voies d’eau navigables en Région bruxelloise.
Pour les trajets quotidiens, qu’ils soient touristiques ou professionnels, il existe le Waterbus, un bateau d’une capacité de 90 places et dont le parcours relie, via 6 arrêts, Sainctelette à Vilvorde.
Ma question vise à savoir comment la Région prévoit de mieux exploiter cette alternative aux modes habituels de déplacements à Bruxelles.
Question orale de M. Marc LOEWENSTEIN, Député bruxellois DéFI, à M. Pascal SMET, Ministre, chargé de la Mobilité et des Travaux publics.
Concerne : La mobilité sur le canal de la Senne et la gestion du Waterbus
Nous discutons chaque semaine en commission de problèmes liés à la Mobilité, mais très rarement, nous abordons la question de l’utilisation du canal de la Senne. Néanmoins, cette voie navigable est aujourd’hui en partie exploitée par Brussels by Water, une association de développement qui a pour objet l’utilisation touristique, récréative et éducative des voies d’eau navigables en Région bruxelloise.
Pour les trajets quotidiens, qu’ils soient touristiques ou professionnels, il existe le Waterbus, un bateau d’une capacité de 90 places et dont le parcours relie, via 6 arrêts, Sainctelette à Vilvorde. Ce Waterbus offre divers avantages comme le confort du déplacement (à bord, il est possible d’emmener son vélo, de déjeuner, de travailler, de lire son journal, de surfer via le Wifi), mais aussi un certain gain de temps pour l’usager par rapport à d’autres moyens de transport.
Ce service, administré par Brussels by Water, est soutenu financièrement tant par la Région bruxelloise que par la Région flamande.
Selon les informations émanant de Brussels by Water, la distance Vilvorde – Sainctelette est parcourue en 45 minutes et sans risque d’embouteillages, à une vitesse moyenne de 25km/h via Waterbus. Si en voiture, le temps de parcours reste plus rapide (entre 25 à 30 minutes), c’est sans compter les embouteillages aux heures de pointe. Quant au même trajet en transport en commun, même si la ligne S1 relie rapidement mais peu fréquemment Bruxelles Nord à Vilvoorde, le temps de parcours est au mieux de 45 minutes, sans prendre en considération le temps d’attente aux correspondances et les éventuels retards.
Même si la rapidité de ce mode de transport n’est pas encore optimale, au vu des problèmes de mobilité à Bruxelles, cela reste intéressant de pouvoir compter sur un réseau navigable offrant une alternative au reste du réseau sans nécessité de grands travaux.
Enfin, les chiffres en attestent, cette activité interrégionale évolue très positivement. De 2015 à 2016, le Waterbus est passé, sur sa période de fonctionnement s’étalant du 1er mai au 31 octobre, de 24.000 à 31.000 passagers . Quant à la fréquence de passage, elle a augmenté. Le Waterbus navigue aujourd’hui 5 jours par semaine, du lundi au vendredi. Du 1er juillet au 15 août de cette année, il naviguera tous les jours. On peut donc encore s’attendre à une augmentation de la fréquentation du canal comme chemin navigable.
Compte tenu de ce qui précède, Monsieur le Ministre, mes questions seront les suivantes:
- Depuis quand Bruxelles soutient ce Waterbus et quel est le montant octroyé, année après année, depuis la mise en circulation de ce mode de transport ? Avez-vous connaissance du soutien apporté pendant la même période par la Région flamande ?
- D’un point de vue technique, est-il possible de procéder à des améliorations du Waterbus pour que ce dernier soit plus rapide ?
- La STIB a-t-elle évalué la possibilité d’intégrer les voies navigables dans son réseau ? Pourrions-nous imaginer un jour un véritable réseau navigable à Bruxelles ?
- La STIB a-t-elle prévu d’informer ses usagers des différents arrêts du Waterbus ? Des tarifs spécifiques pourraient-ils être proposés afin d’encourager la multimodalité ?
Marc LOEWENSTEIN
Pour découvrir le compte rendu des débats, cliquez ici et choisissez la Commission de l’Infrastructure du 17/07/2017. Il est disponible quelques jours après la date du débat.
(Source de la photo : La Capitale)