Les tags/affiches/autocollants perturbant l’ordre public et la cohésion sociale

|

Voilà plusieurs mois que l’on découvre, partout à Bruxelles, de plus en plus de tags, autocollants, affiches apposés en toute illégalité et reprenant des messages politiques qui tantôt sont susceptibles de perturber l’ordre public, tantôt la cohésion sociale (exemples : « Feu aux prisons », « Nique la police », « Free Gaza », « Free Palestine », « boycott Israel »…). Des lieux pour s’exprimer existent. Pas la peine de détériorer les façades d’immeubles, abribus, stations de trams et métros, bornes électriques, panneaux publicitaires…

J’ai interpellé le ministre en charge de la propreté et lui ai demandé d’assurer, avec ses collègues, non seulement un suivi rapide de ce type de dégradations, mais aussi la … cohésion sociale.

Question orale de M. Marc LOEWENSTEIN, Député bruxellois DéFI, à Mme Elke VAN DEN BRANDT, Ministre, chargée des Travaux publics, de la Mobilité et de la Sécurité routière, et à M. Alain MARON, Ministre, chargé de la Transition climatique, de l’Environnement, de l’Energie et de la Démocratie participative..

Concerne : Le nettoyage de tags/affiches/autocollants susceptibles de perturber l’ordre public et la cohésion sociale

Depuis plusieurs mois, nous ne pouvons que constater une présence particulièrement importante et envahissante de tags, affiches, autocollants dans notre espaces publics, et ce, en toute illégalité puisqu’apposés sur des supports non autorisés. Certaines de ces expressions portent un message politique, incitent à la haine, sont susceptibles de perturber l’ordre public ou encore d’impacter la cohésion sociale (exemples : « Feu aux prisons », « Nique la police », « Free Gaza », « Free Palestine », « Boycott Israel »…).

Les lieux d’expression existent à Bruxelles. Pas la peine de détériorer les façades d’immeubles, abribus, stations de trams et métros, bornes électriques, panneaux publicitaires, entrées de parcs et autres mobiliers urbains…

Peu importe également les opinions des responsables politiques en charge de la gestion de l’espace public et des infrastructures, ces messages n’aident pas à maintenir un climat de sérénité. Or, chaque citoyen doit être le bienvenu à Bruxelles et s’y sentir bien, à sa place.

Ces tags ou autres expressions portent sur des messages divers et variés. Ils sont nombreux et les services compétents doivent travailler dans des conditions parfois difficiles pour répondre à ces inciviques. Il importe néanmoins de prioriser les interventions en fonction de la nature des messages. C’était d’ailleurs le sens d’une question que j’ai eu l’occasion de poser à la Ministre de la Mobilité, il y a un peu plus de deux ans, sur la gestion et la suppression des messages de haine sur le réseau de la STIB.

Il importe par ailleurs que ce type de messages soient rapidement effacés par les différents gestionnaires, quitte à ce que l’un se substitue à l’autre pour aller plus vite. Si les bourgmestres ont la responsabilité du maintien de l’ordre et de la tranquillité publics et pourraient décider d’agir à la place d’un pouvoir défaillant, ne leur faisons pas porter toute la charge et veillons à ce que chaque gestionnaire fasse sa part du travail dans des délais rapides.

Plusieurs signalements m’ont été communiqués ces derniers mois, ils concernent des inscriptions sur des bornes électriques, des abribus, à l’intérieur de stations de métro ou pré-métro, à l’entrée d’un parc géré par Bruxelles Environnement (Duden), sur des façades privées, des bâtiments publics… Certaines concernent directement vos compétences. Ils ont été relayés auprès de vos administrations, sont toujours là ou ont pris beaucoup trop de temps pour être nettoyés. 

Enfin, même si l’on peut avoir de sérieux doutes sur les intentions de certains, tous les partis répètent qu’il ne faut pas importer les conflits étrangers à Bruxelles, en particulier, celui du Proche-Orient. Il importe donc de prendre toutes les mesures pour éviter que ce soit le cas.

Mes questions – qui sont adressées à la fois au Ministre en charge de la propreté, de l’environnement et des espaces verts, mais aussi à la Ministre en charge de la Mobilité et donc de la STIB – seront les suivantes :

  1. Quelle est la politique de vos services dans la gestion de ce type de tags sur les espaces et infrastructures publics relevant de votre gestion ?
  2. Des instructions sont-elles données à vos services pour prioriser vos interventions en traitant d’abord les expressions portant un message politique, incitant à la haine, susceptibles de perturber l’ordre public ou encore d’impacter la cohésion sociale ?
  3. Avez-vous pris des mesures particulières face à cette augmentation considérable d’inscriptions, affiches et autocollants important plus spécifiquement le conflit entre Israël et le Hamas dans nos rues ?
  4. Disposez-vous de chiffres sur les interventions de ces derniers mois visant à assurer le nettoyage de ces inscriptions et le retrait des autocollants et affiches ?

Je vous remercie pour vos réponses.

Marc LOEWENSTEIN


Pour découvrir le compte rendu des débats, cliquez ici et choisissez la Commission Environnement du 03/04/2024. Il est disponible quelques jours après la date du débat.

Précédent

L’entretien des sites propres de la STIB et de leurs abords

L’évolution des vols de vélos à Bruxelles

Suivant