Dans le cadre de mon intervention sur le budget 2011 de la zone Midi (Anderlecht – Saint-Gilles – Forest), je tenais à saluer le travail de la nouvelle équipe à la tête de la zone qui, même si les choses ne sont pas parfaites et qu’il y a encore beaucoup de travail pour améliorer le service à la population, a apporté une nouvelle dynamique positive au sein des effectifs de la zone, ce qui ne peut qu’apporter des effets positifs sur le terrain.
Je tenais également à aborder 3 problèmes:
– Le manque de considération de l’autorité fédérale pour les zones de police de manière générale et pour la zone Midi en particulier.
– La lutte contre le stationnement sauvage et les incivilités.
– Les difficultés rencontrées par certaines personnes déposant plainte dans certains commissariats.
Intervention de Marc Loewenstein, Chef de groupe MR au Conseil de police de la zone Midi
Concerne : Le budget 2011
Quand les choses vont mal à la police, on le dit, on le dénonce, ce n’est pas toujours agréable à entendre pour la direction de la police et les agents de terrain, mais c’est sans doute un mal nécessaire pour finalement améliorer les choses. D’un autre côté, quand les choses fonctionnement, quand les interventions sont rapides et le service à la population efficace, il faut également le dire, cela fait plaisir et, surtout, cela motive les agents à continuer à faire du bon travail.
Cela fait maintenant 2 années que le nouveau chef de corps, le chef de corps adjoint et leur son équipe, ont repris en main la zone Midi et on sent une évolution positive. Même s’il y a des difficultés qui se font sentir ci et là, même si les choses sont encore loin d’être parfaites, on sent, de l’extérieur, un dynamique positive au sein des effectifs de la zone et on ne peut que nous en réjouir et vous encourager à continuer.
Dans le cadre de ce budget, j’aimerais aborder brièvement 3 points :
1. Tout d’abord, je regrette, comme la grande majorité du conseil je suppose, le manque de considération de l’autorité fédérale pour les zones de police de manière générale et pour la nôtre en particulier :
- De manière générale parce que l’augmentation de la dotation aux zones de police doit être aujourd’hui assumée par les seules communes partenaires. L’augmentation des dotations communales est de 4,71% alors que celle du Fédéral n’est que de 2,48%.
Le gouvernement fédéral et, plus particulièrement, le ministre de l’Intérieur ne participent pas aujourd’hui à l’effort nécessaire et ce sont les communes qui doivent trinquer. Particulièrement lorsque l’on sait que la population de notre zone a considérablement augmenté en 10 ans et que la tendance ne s’inverse pas.
- De plus, et on l’a évoqué lors d’un précédent conseil de police, les grèves dans les prisons de Saint-Gilles et Forest, le transport des détenus, continuent à mobiliser des policiers de la zone avec les conséquences que l’on connait en termes d’augmentation d’actes de délinquance pendant ces périodes de grèves par défaut de présence policière suffisante sur le terrain.
J’espère que, malgré les réactions antérieures du Fédéral, le collège ne baissera pas les bras et continuera à se battre afin d’améliorer le sort de notre zone.
2. La lutte contre le stationnement sauvage et les incivilités.
Certaines compétences sont exercées par les communes, d’autres par la police. Ainsi, par exemple, dans le cadre du stationnement payant, ce sont les agents communaux ou les sociétés privées qui contrôlent si les automobilistes paient bien les horodateurs ou disposent de cartes de riverains.
Paradoxalement aujourd’hui, ces automobilistes qui se garent sur des emplacements autorisés ont plus de chances de se faire verbaliser que des automobilistes peu scrupuleux se garant de manière sauvage sur un trottoir ou un passage pour piéton.
Pourquoi ? Parce que ces derniers ne peuvent être verbalisés que par la police et que celle-ci ne peut pas être partout en même temps.
Cette situation est injuste et il est important que l’autorité publique, en l’occurrence ici la police, agisse en conséquence et organise quelques opérations visant le « stationnement sauvage » pour montrer qu’on ne peut pas continuer à enfreindre les règles en toute impunité.
3. Enfin, j’ai été informé par plusieurs personnes de difficultés à porter plainte dans les commissariats et du fait qu’elles se font balader d’un commissariat à l’autre.
Exemple : une victime se présente au commissariat Bréart pour porter plainte, on lui dit d’aller à Patinage parce qu’ici ils ne dressent pas ce type de PV !
Or, à moins que je ne me trompe mais je ne pense pas, une victime peut non seulement porter plainte dans n’importe quel commissariat, mais, de surcroît, hors des limites de la zone Midi.
Il y a là un abus de la part de certains policiers qui, sans doute pour éviter de devoir rédiger encore un PV, renvoient vers ses collègues, avec pour conséquences de faire perdre du temps à la victime mais également d’encombrer les commissariats centraux.
Je suppose, et j’en finirai par là, que vous avez connaissance de ce genre de pratiques et j’espère que des mesures seront prises pour éviter à l’avenir ce type de tracasseries.
Marc Loewenstein