Les dispositifs anti-collision sur les bus de la STIB

|

En 2018, ma résolution visant à installer des dispositifs anticollision sur les bus de la STIB a été adoptée. Nous sommes en 2022 et il reste important développer des outils intelligents au bénéfice de la sécurité routière de la gestion quotidienne de la mobilité à Bruxelles. Et ce, d’autant plus que la STIB renouvelle progressivement sa flotte de bus.

Question orale de M. Marc LOEWENSTEIN, Député bruxellois DéFI, à Mme Elke VAN DEN BRANDT, Ministre, chargée des Travaux publics, de la Mobilité et de la Sécurité routière.

Concerne : Le suivi de la mise œuvre de la résolution visant à rendre obligatoire l’installation d’un système anti-collision intelligent sur les bus de la STIB

La STIB développe aujourd’hui sa flotte de bus et a lancé d’importants marchés. Les technologies évoluent rapidement et permettent, au-delà de l’aspect sécurité repris dans la résolution, de collecter automatiquement des données d’une grande utilité pour les gestionnaires publics : identification des défauts d’aménagement, des points noirs, des problèmes de signalisation, évaluation de la conduite des chauffeurs permettant de mieux gérer les formations…

Le 27 avril 2018, le Parlement régional bruxellois adoptait en effet une résolution visant à rendre obligatoire l’installation d’un système anti-collision intelligent sur les bus de la STIB ainsi que sur les nouveaux véhicules mis en circulation. Les demandes portaient sur la réalisation d’une évaluation technique, sécuritaire et financière de l’installation d’un système de capteurs multivisions sur les bus de la STIB ; et sur la planification, au regard de cette évaluation, l’équipement de tous les bus de la STIB d’un tel système.

En réponse à une questions sur le sujet au début 2020, vous m’informiez que, comme stipulé à l’article 29 du Contrat de Service public signé entre la STIB et le Gouvernement bruxellois, et comme le demandait la résolution, la STIB a établi un Cahier des Charges en vue de l’attribution d’un marché visant à effectuer l’analyse de risque de 4 systèmes d’aide à la conduite qui avertissent en cas de danger de collision, de sortie de bande de circulation, de non-respect des limitations de vitesse et de non-respect des distances de sécurité.

Le marché a été attribué le 1er mai 2019 à l’Institut VIAS et le rapport final était attendu dans le courant du mois de février 2020.


Les analyses de VIAS auront pour objectif de :  

  • déterminer la pertinence de l’installation de ces systèmes sur base des 3 critères suivants : financiers, sécurité, opérationnel (technique), ainsi que des éventuels effets non désirés ;
  • émettre sur cette base des recommandations par rapport à ces systèmes et un avis quant à l’opportunité d’insérer ou non ces systèmes sur l’ensemble de la flotte de bus de la STIB et/ou dans les prochains cahiers des charges pour les commandes de nouveaux bus.

La décision d’installer ou non ces systèmes sur l’ensemble de la flotte de bus de la STIB dépendra également de l’évaluation des tests en situation réelle des dispositifs recommandés, tests qui auront lieu dans la foulée de la remise du rapport.

Depuis, deux années se sont écoulées et des nouveaux bus ont été commandés.

Mes questions seront les suivantes :

  1. Quelles ont été les conclusions de VIAS dans son rapport qui a du vous être fourni en février 2020 ?
  2. Quid de la pertinence de l’installation d’un tel système selon les critères financiers, de sécurité et opérationnels fixés ?
  3. Des tests en situation réelle ont-ils été réalisés ? Si oui, au moyen de quel système ?
  4. De tels dispositifs ont-ils été ou seront-ils installés sur la flotte de bus de la STIB ? Si oui, dans quelle proportion et dans quels délais ?
  5. Outre les dispositifs anti-collision, la STIB a-t-elle installé ou prévoit-elle d’installer sur son charroi des outils de collecte automatique de données (identification des défauts d’aménagement, des points noirs, des problèmes de signalisation, analyse de la conduite des chauffeurs…) ?

Pour rappel, la STIB compte, au 24 février 2022, 402 bus hybrides, 37 bus électrique et 411 bus diesel. La prochaine échéance de remplacement de la flotte de bus est fixée au 31 décembre 2024 et concerne le remplacement des 52 bus euro 5, l’échéance suivante, c’est 2030 pour les 361 bus euro 6. Outre les équipements de sécurité à intégrer à la flotte actuelle, gardons bien en tête les échéances à venir pour proposer des outils aussi performants écologiquement qu’intelligents et bénéfiques tant pour la sécurité routière que pour la gestion quotidienne de la mobilité.

Je vous remercie pour vos réponses.

Marc LOEWENSTEIN


Pour découvrir le compte rendu des débats, cliquez ici et choisissez la Commission Mobilité du 29/3/2022. Il est disponible quelques jours après la date du débat.

Précédent

Le report des amendes LEZ jusqu’au 30 juin

Le bus à hydrogène

Suivant