Dans le cadre du confinement, des zones de rencontre (ou zones 20) sont développées à différents endroits de la Région. A Bruxelles-Ville, c’est tout le Pentagone qui est à 20km/h.
Or, sur l’échelle de tout un quartier, un tel régime n’est pas tenable et pas respecté. Il peut également inciter les automobilistes à ne pas s’y rendre au grand dam des commerçants du centre…
Question orale de M. Marc LOEWENSTEIN, Député bruxellois DéFI, à Mme Elke VAN DEN BRANDT, Ministre, chargée des Travaux publics, de la Mobilité et de la Sécurité routière.
Concerne : L’impact des annonces en matière de mobilité sur l’accessibilité des commerces et établissements Horeca du centre de Bruxelles
La crise du Covid-19 est, nous en sommes tous très conscients, très impactante pour les commerces et les établissements Horeca. Dans le cadre de cette dynamique de déconfinement, ils continuent à avoir besoin du soutien des autorités publiques afin qu’ils reprennent un rythme leur permettant de survivre et, je l’espère rapidement, de vivre de leurs activités.
En matière de mobilité, des initiatives ont été lancées par la Région pour favoriser la mobilité douce à l’usage de la voiture individuelle. C’est dans ce cadre que, notamment, des zones de rencontre (ou zones 20) sont développées ci et là. Et si l’on veut offrir notamment plus de place aux cyclistes et piétons, c’est pour limiter la fréquentation des transports publics plus propices à la propagation du virus et respecter les règles de distanciation sociale.
Or, tout le monde n’est pas capable de rouler à vélo ou marcher des plus ou moins longues distances. La voiture reste donc un mode de déplacement qu’il ne faut pas bannir au même moment où l’on veut désengorger les transports publics.
Nous devons veiller à concilier les différents modes de transports et rendre les quartiers commerçants et quartiers du centre de Bruxelles accessibles à tous.
Dernièrement, mon collègue Fabian Maingain, échevin de l’économie et du commerce à la Ville de Bruxelles, s’inquiétait d’une possible désertion des clients du centre-ville à la suite des annonces concernant la transformation de la mobilité à Bruxelles. Il craint ainsi que les mesures défendues soient dommageables à la reprise économique parce qu’elles créeraient une barrière psychologique pour les consommateurs.
Afin d’éviter une telle situation, et dans une vision de multimodalité, il a proposé l’instauration d’une carte donnant accès au réseau Interparking de la ville sur laquelle il serait possible d’ajouter des billets de transport pour la STIB.
Il souhaite également une réévaluation des zones 20 sur le modèle de la concertation menée pour la réouverture du Bois de la Cambre. Son souhait est un retour à la vitesse limitée à 30km/h prévue dans le plan de la Ville mais déjà peu respectée.
Dans ce cadre, j’aimerais interroger la Ministre sur les points suivants:
- La Région a-t-elle été sollicitée pour l’instauration d’une carte combinée Interparking – STIB? Dans l’affirmative, quelles suites ont-elles été apportées? Si elles sont positives, dans quel délai cette mesure pourra-t-elle être effective?
- Qu’en est-il par ailleurs de la demande de réévaluation des zones 20 et le retour au régime des 30km/h, notamment dans le Pentagone?
- Si une communication est bien réalisée par la Région pour mettre en avant les nouvelles initiatives en matière de mobilité, et notamment les zones de rencontre, quelles actions développe-t-elle pour encourager les consommateurs, en plus de consommer local, à se rendre dans le centre-ville ?
Marc LOEWENSTEIN
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