Lors de nos discussions au sein de la Commission délibérative portant sur le rôle des citoyens dans la prévention, la communication, la gestion d’une crise et son évaluation, la question de l’information et de la communication a été abordée sous ses différentes facettes et à de multiples reprises.
J’ai interpellé la Ministre-Présidente du Parlement francophone bruxellois sur le suivi et la mise en œuvre de 3 des recommandations portant sur le sujet.
Demande d’interpellation de M. Marc LOEWENSTEIN, Député bruxellois DéFI, à Mme Barbara TRACHTE, Ministre-Présidente en charge de la Promotion de la Santé, des Familles, du Budget et de la Fonction publique.
Concerne : Le suivi des recommandations 20, 21 et 22 portant sur la communication et l’information en temps de crise
Du 30 septembre au 24 octobre 2021, vingt-quatre citoyens et douze députés se sont réunis pour discuter, dans le cadre de la commission délibérative, du rôle des citoyennes et citoyens bruxellois dans la prévention, la communication, la gestion d’une crise et son évaluation.
Ce fut une expérience très belle et très positive permettant à chaque participant, qu’il soit citoyen ou mandataire politique, de s’exprimer, de partager son vécu et ses idées sur le sujet. Expérience réhaussée par les exposés d’experts et les échanges qui s’en sont suivis et qui ont permis d’éclairer les participants sur les réalités du terrain et les différents aspects de la gestion d’une crise que ce soit avant, pendant ou après qu’elle ait eu lieu.
Si le sujet et les discussions se sont déroulés au sein de notre assemblée, il est un fait certain que la Cocof ne détient pas à elle seule tous les leviers pour agir et que des synergies avec les autres niveaux de pouvoirs, de l’échelon fédéral aux communes, sont bien nécessaires pour concrétiser les 22 recommandations adoptées.
Lors de nos discussions, la questions de l’information et de la communication a été abordée sous ses différentes facettes et à de multiples reprises. Mon interpellation portera sur le suivi et la mise en œuvre de 3 des recommandations portant sur le sujet, à savoir les recommandations 20, 21 et 22.
Dans la n°20, la commission délibérative recommande « d’utiliser, en temps de crise, les modes de communication suivants : site internet, application mobile gratuite et sans inscription, réseaux sociaux, numéro vert gratuit, plateforme numérique interactive, brochures, toutes-boîtes, médias (audiovisuels et écrits), informations par le biais d’associations, ambassadeurs de quartier, services communaux, écoles, hôpitaux, etc. »
La recommandation n°21 vise quant à elle à :
- regrouper les différents outils de gestion de crise et de situations d’urgence, au sein d’un portail unique (informations, appels à volontaires, aide aux victimes, applications, plateforme participative, boîte à idées, outils d’évaluation, etc.);
- et mener une large campagne de communication, au moyen de tous les canaux possibles, destinée à faire connaître ce portail unique, exhaustif et mis à jour, regroupant tous ces outils à destination des citoyennes et citoyens.
Quant à la dernière recommandation (22), elle demande aux pouvoirs publics d’élaborer, en impliquant les citoyens (selon des modalités à définir), un plan de communication de crise, uniformisé, multimodal, inclusif, et tenant compte des spécificités des publics cibles répondant aux principes suivants :
- la procédure est adaptée au type de crise et est suivie par les autorités responsables;
- les outils déployés sont tant digitaux qu’humains et associent l’associatif et des ambassadeurs par quartier, afin de toucher l’ensemble de la population. Des procédures d’urgence via des services locaux (en cas de blackout) sont également prévues;
- l’information doit être claire et accessible à tous les publics, notamment les personnes précarisées, isolées, en situation de fracture numérique, ainsi que les personnes en situation de handicap physique, sensoriel et/ou intellectuel;
- l’information doit anticiper les réactions instinctives, positives ou négatives, aux dites communications afin d’éviter certains comportements contre-productifs (par exemple, vider les rayons de supermarchés, afflux de bénévoles, etc.). Une attention particulière doit être apportée à la lutte contre les « fake news ».
Il s’agit là d’un aspect important de la gestion de crise qui aborde la communication sous diverses facettes. On y aborde les outils à élaborer, à faire connaitre, à utiliser, mais aussi la forme de la communication et de l’information afin que tous les publics, quels qu’ils soient, d’où qu’ils viennent et quelles que soient leurs capacités à comprendre l’information, accèdent et enregistrent bien les informations communiquées.
Ces recommandations nécessitent bien évidemment une concertation avec tous les niveaux de pouvoir.
Mes questions seront les suivantes :
- Quelles démarches ont-elles été entamées dans ce cadre avec les autres niveaux de pouvoirs (Fédéral, Région, Communautés, Cocom, Cocof et communes) ?
- Des leçons ont-elles déjà été tirées de la crise Covid pour mettre en place des dispositifs allant dans le sens de ces trois recommandations ?
- Quid plus particulièrement de la mise en place d’un portail unique intégrant les informations, les appels à volontaires, l’aide aux victimes, les applications et plateforme participative, la boîte à idées ou encore les outils d’évaluation ? Y a-t-il des avancées sur la mise en place de cet outil ?
- Quid par ailleurs de l’élaboration d’un plan de communication de crise, uniformisé, multimodal, inclusif et tenant compte des spécificités des publics cibles ?
- Quelles sont les étapes à venir pour concrétiser cette recommandation ?
Je vous remercie d’avance pour vos réponses.
Marc LOEWENSTEIN
Pour découvrir le compte rendu des débats, cliquez ici et choisissez le compte rendu de la Commission plénière du 16 février 2022. Il est disponible quelques jours après la date du débat.