La mise en œuvre du « Plan pluie » et les mesures prises pour lutter contre les inondations

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Interpellation de Marc LOEWENSTEIN, conseiller communal MR-FDF, au Collège des bourgmestre et échevins de la commune de Forest

Ces dernières années, à plusieurs reprises, des quartiers entiers de Forest, Woluwé, Uccle ou encore Ixelles ont été complètement inondés par des pluies violentes.

Avant, on parlait de pluies exceptionnelles. Malheureusement aujourd’hui, ces pluies sont de plus en plus courantes.

On a beaucoup parlé des grosses inondations, notamment de mai et juin 2007. Et pour cause, les dégâts étaient importants et impressionnants. Cela ne veut pas dire pour autant que, depuis lors, les riverains des quartiers inondés sont épargnés.

En été 2008, deux inondations de moindre taille, au début des mois de juillet et août, ont également frappé Forest. Les boues n’ont peut-être atteint que 30 cm de hauteur et pas 1m80 mais les riverains ont également :

– du nettoyer les boues,
– vivre avec des odeurs nauséabondes en plein été,
– constater les problèmes d’humidités dans les murs et parfois de dégâts importants aux escaliers,
– conclure que leurs caves seraient désormais des zones perdues alors qu’elles pourraient pourtant être très utiles comme c’est le cas pour les personnes, comme moi et beaucoup d’autres ici, qui ont la chance d’avoir une cave et surtout celle de ne pas être inondés.

La Ministre de l’Environnement, Evelyne Huytebroeck, annonçait pour décembre 2006 puis mars 2007 le « Plan pluie » tant attendu par les riverains des différents quartiers fréquemment inondés de Bruxelles. Nous voici aujourd’hui en septembre 2008 et ce dont nous pouvons nous réjouir, c’est que ce « Plan pluie » a, enfin, été mis à l’enquête publique entre le 1er mai et le 9 juillet dernier.

Ma première question visera à savoir si la commune de Forest, compte tenu de ses spécificités et des inondations répétitives subies dans certains quartiers, a remis un avis à la Région dans le cadre de cette enquête publique. Et, dans l’affirmative, quelle en a été la nature ?

En marge de ce plan régional, mon interpellation visera à faire plus particulièrement le point sur la situation dans laquelle certains quartiers de Forest se trouvent embourbés depuis de longues années et sur les actions qui ont été entreprises par la commune pour y apporter une amélioration.

Pour ce qui concerne le bassin d’orage de 18000 m³ dont le chantier a débuté en novembre 2007 et qui prendra 3 ans, certains riverains, dont ceux de la rue du Dries et alentours, se soucient du fait que ce bassin ne fonctionnerait que pour les pluies en amont et pas en aval, ce qui peut sembler logique. Le Collège pourrait-il me dire quelles sont dès lors les mesures autres qui seront prises pour préserver ces rues-là de nouvelles inondations ?

Outre ce bassin, la Ministre régionale de l’Environnement annonçait il y a près d’un an, lors d’une interpellation au Parlement bruxellois, que, je cite, « les curages et entretiens se poursuivaient et s’intensifiaient, que cette gestion courante s’accompagnerait de relevés sur le terrain de pièges à sédiments, qui créent des entraves aux écoulements naturels et dont l’élimination structurelle constituera l’une des priorités du programme 2008 de Bruxelles Environnement ».

Cette annonce date du 4 décembre 2007. Le curage évoqué ci-avant nous amène directement vers la problématique de la vallée Geleytsbeek.

Jusqu’à cet été, le collecteur sous l’usine Audi n’a jamais été réellement curé depuis le voutement et est bouché sur les deux tiers de sa hauteur.

Cette situation est soulignée par les riverains du quartier Saint-Denis depuis très longtemps auprès des différentes autorités compétentes. Ils l’ont d’ailleurs rappelée lors d’une interpellation au conseil communal en septembre 2007.

Aux mois de mai et juin 2007, trois inondations successives et très importantes (jusqu’à 1m80 de haut) ont eu lieu. Depuis lors, d’autres pluies ont encore sévi et les habitants du quartier n’ont cessé de rappeler que ce problème devait être traité à la source, à savoir par un curage régulier et programmé sous l’usine d’une part, et par une politique urbanistique réellement attentive au problème de l’eau de l’autre.

1/3 ou la moitié du collecteur sous terrain aurait été curé cet été. Il semble néanmoins que les 2/3 ou la moitié restants ne sont pas toujours programmés. Or, si tout n’est pas curé, rien n’est curé, l’écoulement se faisant dans un collecteur bouché !

J’aimerais donc connaître la situation actuelle du collecteur. Qu’est-ce qui a réellement été curé et qu’est-ce qu’il reste à curer ? Dans quel délai le curage complet sera-t-il terminé ?

J’ai parlé ici du bassin d’orage, du curage du collecteur. J’aimerais maintenant aborder un autre point qui concerne la construction de 83 nouveaux logements dès janvier prochain entre la rue du Dries et la chaussée de Neerstalle.

Vu la situation actuelle du quartier et les risques fréquents d’inondations, ces nouvelles constructions vont encore plus imperméabiliser les sols. J’aimerais dès lors savoir quelles sont les mesures qui vont être prises pour éviter que la situation empire dans le quartier alors que l’on essaie aujourd’hui déjà de l’améliorer ?

On vient de voter au début de ce conseil communal un point adoptant provisoirement et mettant à l’enquête publique le projet de « Règlement communal d’urbanisme en matière de gestion des eaux pluviales ».

On y souligne, je cite, « la nécessité de permettre la poursuite du développement urbain tout en prenant les mesures nécessaires pour résoudre durablement la problématique des inondations » et « qu’il faut limiter drastiquement l’imperméabilisation des surfaces non construites ». Ce règlement n’est évidemment pas encore d’application et les travaux de construction de ces 83 logements sont sensés débutés au mois de janvier.

Son dispositif sera-t-il néanmoins respecté dans le cadre précis de ce projet ? Un système de dispersion des eaux pluviales et/ou la création de citernes d’eaux pluviales pour temporiser les rejets d’eaux de pluie sont-ils prévus ?

Quid d’autres mesures comme par exemple l’agrandissement des égouts ou la construction de mini-bassins d’orage sous les voiries ? Est-ce réalisable ?

Vu les mésaventures déjà vécues dans ce quartier, les riverains sont inquiets et espèrent que la commune apportera toutes les garanties pour que cette nouvelle construction n’empire pas la situation.

Voilà tout, je vous remercie d’avance pour les réponses que vous m’apporterez et les mesures prises pour améliorer la situation des inondés forestois qu’ils subissent les inondations dans les quartiers Saint-Denis, rue de Mérode ou ailleurs.

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