Les nuisances subies par des riverains le long des lignes de métro 1 et 5

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Question orale de M. Marc LOEWENSTEIN, Député bruxellois DéFI, à Mme Elke VAN DEN BRANDT, Ministre, chargée des Travaux publics, de la Mobilité et de la Sécurité routière.

Concerne :      Les nuisances subies par des riverains le long des lignes de métro 1 et 5

La presse de la mi-décembre nous révélait que des riverains subissent d’importantes nuisances sonores et vibrations le long de l’avenue Gounod à Anderlecht. Des bruits dus au métro 5 qui dessert la station Veeweyde se font entendre à longueur de journée, interrompent le sommeil d’habitants dès 5h30 le matin et le perturbent les soirées et débuts de nuit. En plus de ces bruit et vibration, certains riverains ont vu apparaitre des fissures dans leurs biens et suspectent qu’elles soient générées par les vibrations liées ce trafic anormal du métro.

L’article consulté au moment du dépôt de ma question mentionnait aussi des nuisances signalées à Woluwe-Saint-Pierre au niveau de l’itinéraire de cette même ligne 5. Depuis, j’ai pu constater, via la presse et divers témoignages, que des nuisances similaires sont également subies par des habitants d’Auderghem, de Woluwé-Saint-Lambert, d’Etterbeek ou encore de Molenbeek. Ces nuisances sont apparues il y a environ 10 mois / un an, et surgissent essentiellement lorsque circulent les nouvelles rames de métro M7 sur les lignes 1 et 5.

La STIB semble bien prendre le problème au sérieux et étudier les sources du problème, notamment avec le constructeur des nouvelles rames. Elle a annoncé programmer, et entretemps effectué, un meulage des roues. Elle a par ailleurs déclaré avoir effectué une réparation du système de graissage, et entamé un reprofilage des roues.

Certains habitants interviewés déclarent qu’il n’y a actuellement aucun changement constaté et que les nuisances ne baissent pas. D’autres témoignages indiquent une amélioration mais une amélioration temporaire qui ne dépasse pas le mois, moi et demi. En d’autres termes, les actions entreprises ne satisfont pas, les riverains attendent plus de la STIB et les nerfs de certains sont à vif, ce qu’on peut le comprendre si on a soi-même subi de telles nuisances.

De leur côté, plusieurs édiles communaux se sont adressés vers la STIB et la Ministre pour que des réponses concrètes et satisfaisantes soient apportées aux riverains, tant en termes de cessation des nuisances, que de réparation des dommages causés à leurs habitations suite à ces dysfonctionnements.

Des rencontres ont déjà été organisées entre la STIB et les habitants de certains quartiers impactés à Woluwé-Saint-Lambert et à Anderlecht et une réunion est prévue à Auderghem ce jeudi 26 janvier. Des retours que j’en ai eu, il semble que les participants ne sont pas convaincus par les solutions apportées.

Ce n’est pas la première fois que j’interroge la ministre de la mobilité sur les nuisances subies par des riverains qui perdent patience et craignent pour leur immeuble. La qualité de vie en ville doit être assurée pour chacune et chacun, sans distinction de quartiers, de communes, de revenus.

Le bruit et les vibrations peuvent devenir une torture pour des familles entières. La lutte contre ces nuisances est une question de santé publique.

Je me permets de rappeler que l’article 30.3 du contrat de gestion de la STIB prévoit : « Les parties poursuivent leurs efforts de réduction des nuisances sonores et vibratoires des transports publics, notamment dans le cadre des conventions conclues entre la Région (y compris Bruxelles Environnement) et la STIB (…). »

D’ailleurs, dans ce dossier, cinq plaintes collectives venant de différentes communes ont été adressées à Bruxelles Environnement.

Je souhaite vous poser les questions suivantes :

  • Les causes exactes des bruits et des vibrations dont se plaignent les habitants des quartiers parcourus par les lignes de métro sont-elles maintenant connues ? Quelles sont-elles ?
  • Des analyses de bruits et de vibrations par la STIB et/ou Bruxelles Environnement sont-elles en cours ? Peuvent-elles être communiquées au public en demande de davantage de transparence dans ce dossier ?
  • Combien de plaintes d’habitants vous sont-elles revenues ? Des capteurs de bruits et/ou de vibrations ont-ils été installés chez les habitants qui se plaignent ? Que donnent les relevés ?
  • Les mesures mentionnées par la STIB ont-elles été exécutées ? Que donne le suivi de ces mesures ? Il semblerait, selon des témoignages reçus, que le meulage apporte des résultats, principalement en termes de bruit, mais pas spécialement en termes de vibration. Ces résultats ne seraient que temporaires et il n’est pas possible de meuler à des fréquences trop rapprochées. Quelles solutions donc à court et moyen terme ?
  • Quelles réponses ont été données aux habitants impactés par ces nuisances ?
  • Une personne de contact pour la STIB a-t-elle été désignée et est-elle clairement identifiable pour les habitants impactés ?
  • S’il apparaissait que des fissures sont dues à des vibrations souterraines provoquées par le métro 5, un système de compensation pour les riverains concernés est-il prévu ? L’assurance de la STIB est-elle activée ? Qu’est-ce qui est prévu pour assurer la stabilité et l’intégrité des immeubles impactés ? J’ai lu que la STIB ne constatait pas de lien entre ces problèmes liés à la circulation du métro et les fissures apparues dans certaines habitations. La STIB envisage-t-elle de mandater un expert indépendant pour confirmer ou infirmer ses propres conclusions et rassurer ainsi les riverains ?
  • Enfin, si les nuisances sont générées par la circulation des nouvelles rames M7 sur les lignes 1 et 5, la STIB peut-elle envisager de ne faire rouler ces rames problématiques qu’en journée et réinjecter tôt le matin, avant les heures de pointe, et le soir, après les heures de pointe, les anciennes rames de métro afin d’offrir un peu de tranquillité à ces riverains dont certains sont à bout de nerfs ?  

Je vous remercie pour vos réponses.

Marc LOEWENSTEIN


Pour découvrir le compte rendu des débats, cliquez ici et choisissez la Commission Mobilité du 24/01/2023. Il est disponible quelques jours après la date du débat.

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