La gestion des chantiers est fortement décriée. Ces derniers sont nombreux et génèrent des nuisances pour les usagers de la route, les riverains et, bien sûr, les commerçants.
La Région s’est dotée d’une plateforme de coordination, OSIRIS, qui a coûté et coûte toujours beaucoup d’argent.
L’investissement initial (entre 2012-2013) était de 1.500.000€, auxquels s’ajoutent 796.000€ (entre 2013-2015) pour des extensions, soit un total de 2.296.000€ pour la plateforme actuelle. Par ailleurs, ente 2012-2017, la Région a dépensé 366.000€ pour la maintenance et 111.000€ pour le roadmap, soit encore 477.000€.
Enfin, un contrat cadre 2017-2019 pour développer Osiris 2.0 a été signé pour 3.200.000€ d’investissement et 611.000€/an pour la maintenance.
Soit, des gros investissements… Espérons que la modernisation de l’outil portera ses fruits sur le terrain, pour les Bruxellois et les différents usagers.
Les chantiers de cet été et leur impact sur la mobilité l’ont à nouveau démontré, malgré les dispositifs déjà développés, il y a encore beaucoup à faire en termes d’organisation, de coordination et de communication.
Un projet de modification de l’ordonnance chantiers est en cours de finalisation au niveau du Gouvernement bruxellois. Profitons-en pour lancer de nouvelles pistes pour faciliter la vie tant des riverains que des automobilistes.
– Augmenter la période de travail quotidienne de 7h à 22h, 6 jours sur 7 : Si l’on peut comprendre qu’il est difficile en milieu urbain de tenir un chantier 24h/24, 7j/7, force est de constater que la durée actuelle des chantiers est longue et que la période de travail quotidienne pourrait être prolongée au-delà de 16-17h. Ce qui raccourcirait de facto leur durée totale. Pourquoi ne développerions-nous davantage un horaire de chantier qui s’étalerait de 7h à 22h, 6 jours sur 7 ?
– Ouvrir certaines informations de la plateforme OSIRIS au public : Le Gouvernement prévoit d’améliorer la plateforme OSIRIS. N’en profiterait-on pas pour y intégrer toutes les informations qui impactent la voirie et intéressent les citoyens (objet, durée, lieu des chantiers, fermetures de voiries, objet d’une interdiction de stationnement et horaire) et ouvrir une partie de ces données au public via le site internet classique et une application mobile (géolocalisation…) ?
– Doter la commission de coordination des chantiers d’un pilote politique : La coordination des chantiers est décriée et l’impact des chantiers sur la mobilité, sur les commerces… est souvent dénoncé. Cette coordination est aujourd’hui assurée par la commission de coordination de chantiers composée principalement de techniciens (administration régionale, police, communes). Ne devrions-nous pas prévoir que cette commission soit désormais pilotée par un politique, non pas pour politiser la commission mais pour davantage responsabiliser son action ?
– Systématiser les procédures de participation et d’information des citoyens : Lors de la réalisation de chantiers, les riverains et commerçants se plaignent souvent de ne pas être au courant des projets en cours. Si des procédures légales d’enquêtes publiques existent dans le cadre des permis d’urbanisme, il est important de prévoir par ailleurs des réunions lors desquelles les citoyens peuvent donner leur avis ou être bien informés des étapes du chantier. Ainsi, avant tout dépôt de permis d’urbanisme, il est proposé de rendre obligatoire une réunion préalable des riverains concernés présentant le projet et permettant aux demandeurs d’opérer quelques adaptations en amont. De plus, il y a lieu de prévoir des procédures d’information et de communication avant et pendant les chantiers.
Photo: La Libre