Une motion a été votée en ce sens à l’unanimité par le conseil communal de Forest
Henri Kichka nous a quitté le 25 avril dernier. Il venait de fêter quelques jours avant ses 94 ans et d’apporter un dernier témoignage à l’occasion de Yom Hashoah, la journée annuelle de commémoration de la Shoa.
Et des témoignages, il en a réalisé, depuis sa retraite, pendant 35 ans, en particulier auprès des jeunes des écoles – en Belgique, en France, à Luxembourg –, mais aussi auprès d’organisations où il était invité, de mouvements de jeunesse, auprès d’institutions comme le Sénat et le Parlement européen, ou encore par des interviews en français, néerlandais et anglais pour différents médias.
Il aura donc parcouru toute la Belgique et au-delà pour rappeler l’horreur nazie et apportant toujours une note d’espoir et l’importance de ne pas oublier pour que l’histoire ne se reproduise pas.
C’est certainement plus d’un millier de témoignages qu’il aura fait, sans compter ses 44 voyages à Auschwitz pour accompagner des groupes.
Sa victoire sur les nazis, il le rappelait tout le temps, c’était sa famille dont il était particulièrement fier, ses 4 enfants, ses 9 petits-enfants et ses 15 arrières-petits-enfants.
Aujourd’hui, un wagon-musée porte déjà son nom à Vielsalm, un wagon entièrement réaménagé pour se rappeler de millions de personnes transportées comme du bétail dans des wagons vers les camps de la mort.
Henri Kichka a longtemps vécu à Forest et en est d’ailleurs citoyen d’honneur.
Henri était un Mensch comme on dit en yiddish, un homme bien, un homme bon, reconnu et respecté par ses pairs pour son action, et c’est finalement en toute logique que l’initiative a été prise de lui rendre hommage en associant son nom à une rue forestoise.
Sa famille, sa fierté, sera certainement heureuse d’apprendre que le conseil communal de Forest aura pris, à l’unanimité, cette position de principe, de donner le nom d’Henri Kichka a l’une des rues du nouveau lotissement 58, aux côtés de Suzanne Spaak et Nelson Mandela.