La place des carburants synthétiques dans une mobilité moins carbonée

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Le remplacement des véhicules thermiques par des véhicules électriques rencontre divers obstacles (prix des véhicules électriques, énergie gris, bornes de recharge, capacité du réseau…). L’existence de solutions émergentes comme les carburants synthétiques nous pousse à ne pas fermer de portes. Si des solutions thermiques moins coûteuses et neutres en carbone peuvent apporter des solutions concrètes, il est important de pouvoir les faire coexister avec l’électrification en marche.

Question orale de M. Marc LOEWENSTEIN, Député bruxellois DéFI, à M. Alain MARON, Ministre, chargé de la Transition climatique, de l’Environnement, de l’Energie et de la Démocratie participative.

Concerne : La place des carburants synthétiques dans une mobilité moins carbonée

Monsieur le Ministre,

Cela fait maintenant 5 ans qu’une « Low Emission Zone » a été mise en place sur l’ensemble du territoire de la Région bruxelloise. Cela signifie que les véhicules aux motorisations jugées les plus polluantes sont progressivement interdits à la circulation. Le calendrier fixant les exclusions de certaines motorisations a plusieurs fois été affiné et nous savons désormais, sauf adaptations à venir, à quoi nous en tenir jusqu’en 2035, date à laquelle l’ensemble des motorisations thermiques seront exclues de la circulation.

Afin d’atteindre ces objectifs très ambitieux, le rythme de remplacement des véhicules thermiques par des véhicules électriques devrait considérablement s’accélérer. Or, de nombreux obstacles, tels que le prix des véhicules électriques, les possibilités de recharge voire même les capacités du réseau, persistent.

Face à ce constat, de nouvelles solutions émergent et peuvent contribuer à décarboner la mobilité. Ces dernières années, de grandes avancées ont pu être engrangées du côté des carburants synthétiques neutres en carbone. En effet, il s’agit là de combustibles qui peuvent fonctionner avec la plupart des moteurs thermiques, et ne nécessitent donc pas de changer de véhicule avec toutes les conséquences financières et l’énergie liée à leur production qu’on connaît. En revanche, ils se distinguent du sans-plomb ou du diesel sur un point central : leur bilan carbone, de la production à la combustion, est neutre en carbone ou presque.

L’existence de solutions émergentes comme celle-ci doit nous pousser à ne pas fermer de portes. Si des solutions thermiques moins coûteuses et neutres en carbone peuvent apporter des solutions concrètes, il est important de pouvoir les faire coexister avec l’électrification en marche. En effet, certains usages resteront toujours plus laborieux à électrifier, je pense notamment au transport routier ou aux utilitaires de certains professionnels.

A ce propos, Monsieur le Ministre, voici mes questions :

  1. Avez-vous entendu parler de ces carburants synthétiques neutres en carbone ? Quelle appréciation en faîtes-vous ? Est-ce selon vous une solution crédible, considérant notamment les freins actuels à l’électrification (prix, énergie grise, extraction minière, réseau et bornes de recharge,…) ?
  1. Est-il prévu d’adapter, à l’instar de ce qui a été décidé par l’Union Européenne, le programme d’extinction des moteurs thermiques et intégrer dans les motorisations autorisées celles qui sont thermiques mais neutres en carbone ? Si pas, pourquoi ?
  1. Comment s’effectue actuellement la concertation avec le Fédéral et les autres entités en matière d’amélioration de la qualité de l’air ? Quels instruments, autres que la LEZ, sont évoqués dans ce cadre ?

Marc LOEWENSTEIN


Pour découvrir le compte rendu des débats, cliquez ici et choisissez la Commission de l’Environnement du 04/10/2023. Il est disponible quelques jours après la date du débat.

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