L’application MaaS « FLOYA »

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Depuis presque 2 mois, l’application MaaS de la STIB, FLOYA, est en service. Elle regroupe divers opérateurs publics et privés de mobilité, mais pas tous. Il y est possible de payer son ticket de train ou De Lijn, mais pas un voyage STIB ou TEC !

Elément préoccupant, FLOYA n’est pas accessible aux personnes en situation de handicap alors qu’il s’agit d’une obligation légale. FLOYA ne propose par ailleurs pas de planification de trajets accessibles aux PMR.

Ma question a par ailleurs rappelé notre souhait d’une appli non seulement intuitive, accessible, équipée d’un outil de planification et de paiement facile, mais aussi flexible et adaptable rapidement, sous peine d’être rapidement dépassée par des applis privées.

Demande d’explication de M. Marc LOEWENSTEIN, Député bruxellois DéFI, à Mme Elke VAN DEN BRANDT, Ministre, chargée des Travaux publics, de la Mobilité et de la Sécurité routière.

Concerne : La mise en service de l’application mobile MaaS « FLOYA »

La Région bruxelloise a enfin son application MaaS. Elle s’appelle FLOYA et elle était prévue dans l’accord de majorité qui entendait « promouvoir les innovations technologiques permettant de développer une approche servicielle de la mobilité selon le principe du « Mobility as a Service (Maas) »».

Selon Bruxelles Mobilité, FLOYA vise à « inciter de nouveaux utilisateurs à laisser la voiture au garage pour se déplacer en ville » et propose à chaque utilisateur une solution personnalisée. FLOYA rassemble divers opérateurs publics et privés. A savoir : la STIB, De LIJN, la SNCB, les trottinettes partagées avec TIER, les trottinettes et vélos partagées avec DOTT, Villo ! et, enfin les voitures partagées avec Cambio et Poppy. Le public-cible désigné sont « les jeunes multimodaux » ainsi que les automobilistes insatisfaits par les transports en commun. L’objectif fixé est d’atteindre les 25.000 utilisateurs mensuels actifs d’ici décembre 2024.

La mise en place d’un MaaS, que DéFI appelle de ses vœux depuis plusieurs années, est un progrès. Reste à voir comment FLOYA évoluera dans les années à venir et quelles seront ses maladies de jeunesse. Et il me semble important de souligner que le désengorgement de Bruxelles, qui est l’objectif visé par cette application, ne doit pas peser sur les seuls Bruxellois. Les navetteurs qui viennent des deux autres Régions devraient, par exemple, bénéficier d’infrastructures en amont, sur les territoires de ces deux Régions, leur permettant de renoncer à leur voiture. L’engorgement d’un des poumons économiques du pays, c’est l’affaire de chaque décideur et de chaque usager.

Nous avançons certes dans la bonne direction. Nous espérons que FLOYA soit un succès et un outil de mobilité efficace dans et autour de Bruxelles. Il reste cependant des progrès à faire et des questions se posent dès à présent au sujet de cette application.

  1. Comment a été choisi la dénomination de cette application, FLOYA ?
  1. Quel est le budget global de développement et de maintenance de cette application ? Le budget initial pour le développement de l’appli a-t-il été dépassé ; si oui, de combien et pourquoi ? Qu’en est-il de la maintenance et des mises à jour : une telle appli étant appelée à évoluer de manière relativement flexible, quel processus a-t-il été mis en place pour que FLOYA puisse se moderniser de manière efficace ?
  1. Quelle est la stratégie de communication mise en place pour atteindre l’objectif des 25.000 utilisateurs mensuels actifs d’ici à décembre 2024 ? Quels sont les outils mis en place pour capter un public qui n’a pas pour l’instant recours aux transports publics ou collectifs ?
  1. Dans les services de mobilité et le module « tickets » de l’application, on ne retrouve pas les TEC qui sont pourtant cités comme partenaire dans les communications et que l’on retrouve dans les choix de planification d’itinéraire. Quelle en est la raison ?
  1. D’autres acteurs sont-ils amenés à rejoindre FLOYA, je pense à certains opérateurs de micro-mobilité, mais aussi aux taxis, qu’ils soient de rue ou de station ; si oui, dans quels délais et à quelles conditions ?
  1. Comment le MaaS bruxellois s’intègre-t-il dans la vision interfédérale du MaaS ; des discussions sont-elles en cours avec le Fédéral et les deux autres Régions pour s’assurer d’une éventuelle interconnectivité des MaaS ?
  1. Enfin, dans une communication, le CAWaB dénonce le fait que l’application FLOYA n’est pas inclusive parce qu’elle ne répondrait pas aux critères d’accessibilité numérique, pourtant d’application depuis 2021, parce qu’elle n’indique pas l’offre accessible pour les voyageurs PMR (Taxibus, lignes Accessibus, disponibilité des ascenseurs,…), parce qu’elle ne permet pas d’effectuer des recherche d’itinéraire avec des contraintes de mobilité et, enfin, parce qu’elle ne prend pas en compte la tarification pour personnes en situation de handicap pour l’achat du titre de transport. Que répondez-vous à ces critiques légitiqme émises par le CAWaB ?

Je vous remercie pour vos réponses.

Marc LOEWENSTEIN


Pour découvrir le compte rendu des débats, cliquez ici et choisissez la Commission Mobilité du 24/10/2023. Il est disponible quelques jours après la date du débat.

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