Le blocage du chantier du métro à la gare du Nord

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Le chantier est à l’arrêt Gare du Nord depuis presqu’un an. Toujours pas de solutions trouvées pour avancer. Autant le développement du métro est important pour Bruxelles, autant la gestion de ses divers chantiers en donne une piètre image. C’est du pain bénit pour ses opposants.

Demande d’explication de M. Marc LOEWENSTEIN, Député bruxellois DéFI, à Mme Elke VAN DEN BRANDT, Ministre, chargée des Travaux publics, de la Mobilité et de la Sécurité routière.

Concerne : Le blocage du chantier du métro à la gare du Nord

La presse du 3 février a révélé de nouvelles difficultés dans le cadre de la réalisation du chantier du métro 3. Après les problèmes sous le Palais du Midi, il s’agit ici de difficultés techniques du côté de la gare du Nord et de la construction de l’arrière-gare.

Le maître d’ouvrage Beliris a confirmé que le chantier était suspendu suite à la présence imprévue d’une nappe d’eau sous le gril du chemin de fer, qu’il n’a pas été possible de pomper suffisamment d’eau, qu’il s’agissait d’une circonstance imprévue et qu’il analysait, avec l’entrepreneur, les bureaux d’études et Infrabel une solution technique qui permettra de réaliser l’ouvrage de connexion.

Par-dessus tout, ce chantier, lancé en 2021, d’un montant de 47 millions €, est à l’arrêt depuis avril 2023, soit presqu’un an. Or, nous avons eu l’occasion d’auditionner Beliris le 18 avril dans cette commission, quasi au même moment que l’arrêt du chantier donc, notamment au sujet du métro 3. Et je n’ai pas le souvenir – et c’est aussi le cas de quelques collègues sondés – que cet arrêt de chantier ait été évoqué.

Plus tard, lors de la réunion de commission du 30 mai, nous avons eu l’occasion de vous interpeller sur le projet global de métro, entre autres au niveau de son financement. Nous n’y avons pas non plus eu d’informations quant à l’arrêt du chantier à la gare du Nord.

Et en juin dernier, lorsque la solution de l’éventrement du Palais du Midi a été annoncée, on nous a dit que c’était le seul problème qui subsistait pour enfin achever le projet Nord-Albert.

D’où notre grand étonnement en apprenant dans la presse, début février, l’arrêt du chantier au niveau de la gare du Nord.

On ne peut pas demander aux automobilistes d’abandonner leurs voitures si on ne leur donne pas le métro. Autant le développement du métro est important pour Bruxelles, autant la gestion de ses divers chantiers en donne une piètre image. C’est du pain bénit pour ses opposants.

J’en viens à mes questions :

  • Quand avez-vous été informée de cette suspension de chantier et par qui ? Quels ont été vos contacts avec Belriris et votre homologue fédérale dans ce cadre ?
  • Beliris a donc annoncé analyser, avec l’entrepreneur, les bureaux d’études et Infrabel une solution technique qui permettra de réaliser l’ouvrage de connexion. Qu’est-ce qui fait que, presqu’un an après l’arrêt du chantier, nous ne disposons toujours pas des conclusions de ces analyses, d’une solution technique pour reprendre le chantier et d’une estimation financière des surcoûts que cet incident a pu générer ?
  • Le public ne comprend pas ces incidents à répétition. Vous avez expliqué lors de ma question d’actualité les raisons pour lesquelles il était je vous cite « extrêmement difficile de prévoir » une telle situation. Je ne suis pas ingénieur et n’ai pas les compétences pour répliquer à cette affirmation, mais des mesures ne pourraient-elles pas être prises pour que, à l’avenir, on puisse mieux anticiper ce type de situation ?
  • En termes de communication, comment redonner de la crédibilité au projet de métro, oh combien utile à Bruxelles, à la suite de ces divers couacs ?
  • Disposez-vous aujourd’hui de davantage de précisions quant à l’impact de cet arrêt de chantier sur la date de mise en service du tronçon Albert-Nord et quant aux surcoûts générés par ce nouvel incident ? 

Je vous remercie pour vos réponses.

Marc LOEWENSTEIN


Pour découvrir le compte rendu des débats, cliquez ici et choisissez la Commission Mobilité du 19/03/2024. Il est disponible quelques jours après la date du débat.

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