Il est important de tout mettre en œuvre pour réduire le nombre d’accidents à trottinettes électriques et désengorger les services d’urgence. Empêchons techniquement les comportements dangereux comme le fait de circuler à 2 (ou 3…) sur une trottinette électrique. C’est possible grâce à une technologie appelée SOLO. Chaque trottinette est équipée d’un plancher connecté qui détecte la présence d’un deuxième passager.
Question orale de M. Marc LOEWENSTEIN, Député bruxellois DéFI, à Mme Elke VAN DEN BRANDT, Ministre, chargée des Travaux publics, de la Mobilité et de la Sécurité routière.
Concerne : L’intégration d’un système de type “SOLO” sur les trottinettes électriques partagées à Bruxelles
Madame la Ministre,
À l’occasion des auditions sur la sécurité routière tenues au sein de cette Commission, nous avons eu l’occasion d’aborder la problématique des accidents à trottinette électrique.
Le Dr. Youatou Towo nous a montré des images très dures d’accidentés qui se présentent dans un état parfois dramatique aux urgences de nos hôpitaux.
Le représentant de Pony, un des opérateurs actuellement actifs sur le territoire de notre Région, nous a apporté la preuve qu’il est possible d’empêcher un engin de démarrer si on est plus d’un à monter dessus, grâce à une technologie appelée SOLO. Chaque trottinette est équipée d’un plancher connecté qui détecte, grâce à trois capteurs de chaque côté du plancher, la présence d’un deuxième passager.
En effet, rouler à deux sur une trottinette – voire à trois comme j’ai pu encore le constater dernièrement – augmente la distance de freinage et les risques d’accident. Et pour rappel, c’est tout simplement interdit par le Code de la route.
Il est important de tout mettre en œuvre pour réduire le nombre d’accidents à trottinettes électriques, désengorger les services d’urgence, éviter des accidents aux conséquences parfois dramatiques pour les victimes et les familles, et alléger au passage les dépenses de la sécurité sociale.
Nous n’avons ni l’envie ni les moyens de placer des agents de police à chaque point de passage des trottinettes, il faut donc utiliser les technologies pour prévenir les accidents et atteindre à terme l’objectif du “Zéro mort, zéro blessé grave”.
D’ici quelques mois, seuls deux opérateurs de trottinettes partagées seront présents sur le territoire de notre Région pour la période 2024-2027. L’offre de trottinettes électriques s’élèvera à 8.000 engins. Il est important de s’assurer qu’aucun de ces engins ne pourra embarquer plus d’un passager.
Madame la Ministre, voici mes questions :
- Comment les constats d’infractions évoluent-ils dans nos zones de police quant à l’interdiction de circuler à deux sur une trottinette électrique, notamment depuis la modification du Code de la route en juillet dernier ? Constate-t-on une diminution de ce type d’utilisation illégale ?
- La présence de systèmes de type SOLO sur les trottinettes électriques partagées est-elle reprise dans le cahier des charges à l’attention des sociétés qui souhaitent devenir opérateurs agréés dans notre Région ?
- À défaut, quelles sont les obligations auxquelles ces sociétés devront répondre pour empêcher le démarrage de la trottinette dès qu’il y aurait plus d’un passager sur son plancher ?
Je vous remercie pour vos réponses.
Marc LOEWENSTEIN
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