1.560 abribus sont présents à Bruxelles. S’ils apportent un toit aux usagers de la STIB dans l’attente de leur bus ou tram, certains pourraient remplir également, comme à Leicester, une fonction écologique utile.
Plantons sur les toits d’une partie de nos abribus un mélange de fleurs sauvages pour attirer les insectes pollinisateurs et ajouter de la verdure en ville relève du bon sens écologique. Une telle initiative contribue positivement à la biodiversité et à la résilience climatique, permet d’absorber l’eau de pluie et à réduire l’effet « îlot de chaleur urbain » en captant l’air pollué.
Question orale de M. Marc LOEWENSTEIN, Député bruxellois DéFI, à Mme Elke VAN DEN BRANDT, Ministre, chargée des Travaux publics, de la Mobilité et de la Sécurité routière, et à M. Alain MARON, Ministre, chargé de la Transition climatique, de l’Environnement, de l’Energie et de la Démocratie participative.
Concerne : La verdurisation des toits des abribus
A ce jour, 1.560 abribus sont placés par les opérateurs JC Decaux et Clear Channel sur les 19 communes bruxelloises. Si certains sont plus sous la coupe des communes ou de la région, d’autres atypiques ou classés, ils apportent aujourd’hui un toit aux usagers de la STIB dans l’attente de leur bus ou tram. S’il s’agit de leur fonction première, certains d’entre eux pourraient être davantage exploités, notamment en remplissant une fonction écologique utile.
Dans ce cadre, il serait intéressant de s’inspirer des expériences étrangères. Ainsi, la ville britannique de Leicester a un contrat avec Clear Channel sur 10 ans pour la refonte de 479 abribus. 30 toits devraient être terminés cet été et le reste des abribus rénovés d’ici la fin 2022. Les nouveaux arrêts de bus font partie du programme en cours de Leicester « Bee Roads », qui, à ce jour, a vu plus de 5,5 kilomètres de routes et de ronds-points à travers la ville plantés de fleurs sauvages pour aider à faire de la ville un paradis pour les pollinisateurs. Plusieurs villes européennes ont pris des initiatives similaires dont Utrecht aux Pays-Bas qui a verdurisé 316 abribus en 2019.
Malgré la diversité des opérateurs et gestionnaires des abribus à Bruxelles, nous devrions être en capacité de développer ce type de dynamique. Créer des « bee bus stop » et planter ainsi sur les toits d’une partie de nos abribus un mélange de fleurs sauvages pour attirer les insectes pollinisateurs et ajouter de la verdure en ville relève du bon sens écologique.
Une telle initiative contribue positivement à la biodiversité et à la résilience climatique, elle permet également d’absorber l’eau de pluie et à réduire l’effet « îlot de chaleur urbain » en captant l’air pollué.
Dès lors, j’aimerais vous poser les questions suivantes :
- Avez-vous pris connaissance des initiatives prises à l’étranger, notamment à Leicester et Utrecht, et des avantages mis en avant par leurs initiateurs de la verdurisation des abribus ?
- Quelle est votre position sur cette initiative de verduriser les abribus de la STIB ?
- Certes la Région et la STIB n’ont pas la main sur l’ensemble des 1.560 abribus du réseau bruxellois, dont certains se situent d’ailleurs hors de Bruxelles, certes les communes ont leur mot à dire, certes il y a deux opérateurs désignés et certes les contrats sont en cours. Il n’en demeure pas moins qu’une telle initiative pourrait être projetée et développée, en concertation avec les communes et sur des itinéraires déterminés. Prévoyez-vous une telle concertation avec les communes ? Avez-vous identifié des « bee roads », des parcours sur lesquels les toits des abribus seraient équipés de ce mélange de fleurs sauvages ? Ce point a-t-il déjà été abordé avec JC Decaux et Clear Channel ?
Je vous remercie pour vos réponses.
Marc Loewenstein
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