La visibilité des cyclistes est cruciale, en particulier pendant ces mois où la nuit tombe plus tôt, où il pleut, neige et où des feuilles rendent les chaussées plus glissantes… Le “cycliste fantôme” est invisible dans l’espace public. Chacun doit penser à sa sécurité et à celle des autres. Il faut améliorer le ciblage des campagnes de communication et les connaissances des cyclistes en matière de législation routière.
Question orale de M. Marc LOEWENSTEIN, Député bruxellois DéFI, à Mme Elke VAN DEN BRANDT, Ministre, chargée des Travaux publics, de la Mobilité et de la Sécurité routière.
Concerne : La visibilité des cyclistes et la lutte contre les “cyclistes fantômes”
Madame la Ministre,
Selon les statistiques de l’Observatoire Good Move, le nombre total d’accidents avec blessés en 2022 a augmenté de 18% par rapport à la moyenne 2019-2021. Et pour la période 2018-2022, 22,2% des usagers blessés sont des cyclistes. SEt sur la période de 2019-2022, 4% des cyclistes impliqués dans un accident ont été gravement blessés ou sont décédés.
Nous sommes dans une période de l’année où les jours raccourcissent. En matière de sécurité routière, la question de la visibilité des cyclistes est cruciale, en particulier pendant ces mois où la nuit tombe plus tôt, où il pleut beaucoup, où des feuilles d’arbres rendent les chaussées plus glissantes… Si le nombre de cyclistes augmente, ils doivent veiller à ce que leur visibilité soit correctement assurée par tous les temps.
Quand on circule à vélo en ville, on ne peut pas être un “cycliste fantôme”. On doit être visible et on doit respecter les obligations légales quand on roule sur la voie publique : une lumière blanche ou jaune à l’avant et une lumière rouge à l’arrière, catadioptre blanc à l’avant et un catadioptre rouge à l’arrière, catadioptres sur les pédales, dans les roues ou des pneus à flancs réfléchissants.
Je profite de cette question pour rappeler ici que les vélos pour enfants, les vélos de course et VTT ne doivent pas être équipés de lumières ou de catadioptres, à moins qu’ils ne roulent dans l’obscurité.
De même, pour reprendre les termes du site fédéral belgium.be : “porter un casque ou une chasuble auto-réfléchissante, ne peut qu’augmenter la sécurité et tout spécialement celle des enfants”.
Chaque cycliste doit penser à sa sécurité mais aussi à celle des autres. Cela implique non seulement de rouler sur un vélo aux normes mais aussi de respecter certaines règles élémentaires comme ne pas rouler à contresens si on n’y est pas autorisé, respecter le sens giratoire aux ronds-points, être attentif aux autres usagers…
Il faut faire prendre conscience aux cyclistes qu’ils ont des droits et des obligations, et que le respect de ces obligations peut éviter des accidents dont les conséquences peuvent être dramatiques. Avec une visibilité réduite par temps de pluie et de mauvaises conditions d’éclairage, un piéton qui traverse aura sans doute peu de chances d’éviter d’être percuté par un vélo littéralement sorti de nulle part. Idem pour un automobiliste respectueux des limitations de vitesse qui, dans les mêmes conditions, découvrira trop tard un cycliste fantôme qui ne respecterait pas le sens giratoire d’un rond-point.
Et toutes ces remarques s’appliquent sans doute également aux trottinettes et aux trottinettistes.
- La question des “cyclistes fantômes” fait-elle l’objet d’une attention particulière de votre part ?
- Une campagne d’information et de prévention est-elle prévue cet automne et cet hiver pour mieux informer les cyclistes de leurs obligations en termes de visibilité ? Dans l’affirmative, pouvez-vous nous en dire plus à son sujet (contenu, partenaires, budget…) ? À défaut, comment prévoyez-vous responsabiliser les cyclistes dont le vélo ne répondrait pas aux exigences légales de visibilité ?
- Au sujet des trottinettes partagées, quelles sont les dispositions prévues pour que la visibilité de nuit de celles-ci soit optimale ?
Je vous remercie pour vos réponses.
Marc LOEWENSTEIN
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